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Partir à l’aventure sans une planification exhaustive, est-ce possible ? Absolument ! Nous avons eu la chance de rencontrer Marie, Arthur et Étienne, trois amis de longue date, qui ont relevé le défi de traverser l’Afrique jusqu’à Dakar à bord de leurs Transporter T3 Syncro. Ils ont réussi leur expédition, et nous avons recueilli leurs impressions à leur retour en France.
Leur histoire est fascinante, marquée par des défis imprévus, mais aussi par des moments inoubliables. Les rencontres avec les habitants locaux, les paysages grandioses et les découvertes culinaires inattendues ont rendu leur voyage absolument épique.
Si vous êtes prêt à relever le défi de l’imprévu, vous aussi pouvez partir à l’aventure sans tout prévoir dans les moindres détails. Qui sait quelles expériences uniques vous attendent ?
Marie et Arthur, originaires de la région bordelaise, ont vendu leur Jumper 2.5D 86ch pour acquérir « Zébulon », un T3 Syncro de 1982 1.6D TDI. Ce véhicule, équipé comme un camping-car, présente l’avantage d’être polyvalent.
Quant à Étienne, il est plombier de formation, mais s’est reconverti dans la mécanique automobile. Il a découvert les vieux combis VW par hasard et a travaillé pendant plusieurs années dans un garage spécialisé. Récemment, il a lancé sa chaîne YouTube « Bête à chagrin« , dans laquelle il partage des astuces et des conseils sur les T3 Syncro.
Après leur voyage au Maroc, les trois amis aventuriers ont décidé de repartir ensemble pour une nouvelle expédition, et plus loin encore.
Quel est l’objectif de ce voyage ? Pour eux, c’est un défi à la fois humain et mécanique. Ils souhaitent rencontrer des populations, découvrir de nouvelles cultures, contempler de magnifiques paysages, mais également affronter la chaleur, parcourir des pistes difficiles, traverser des déserts et des routes en mauvais état… Et surtout, déguster une thieboudienne à Dakar ! 🙂
Nos aventuriers ont réussi à adapter leurs véhicules à l’environnement qui les attendait grâce à leurs compétences en mécanique. Plusieurs modifications ont été apportées.
Pour le T3 d’Étienne :
Pour « Zébulon » :
Au niveau des outils, nos aventuriers recommandent d’emporter un cliquet à douille, un compresseur, un tournevis, une clé plate et une bonne dose d’huile de coude 🙂
Voilà, leurs véhicules étaient prêts pour affronter toutes les aventures qui les attendaient.
Au cours de leur voyage de deux mois et demi, nos aventuriers ont dépensé environ 11 000 euros au total. Les coûts les plus élevés ont été les frais de carburant, la traversée en bateau et les formalités douanières.
Heureusement, la vie sur place était très abordable, notamment la délicieuse nourriture locale.
Nos trois amis ont été épargnés par des difficultés particulières pendant leur périple. Leur principal conseil est de fiabiliser soigneusement votre véhicule avant de prendre la route. Étienne a dû remplacer le récepteur d’embrayage et une durite de turbo pendant leur voyage.
Partis de Bordeaux, nos trois aventuriers ont traversé le Maroc, le Sahara Occidental et la Mauritanie pour finalement atteindre le Sénégal. Au cours de leur périple, ils ont fait étape dans des villes telles que Marrakech, Essaouira, Saint Nouadibou, Nouakchott, Saint Louis, Dakar, Sali, Zinguichor, Kedougou et Tambacounda.
Comme le dit ces proverbes africains : « Aller doucement, n’empêche pas d’arriver. » ou « Si la patience était une voiture, elle aurait sûrement un moteur diesel ».
Cela veut tout dire, en Afrique plus on se dirige vers le sud, plus les formalités aux frontières sont longues.
Nos trois aventuriers en font fait l’expérience à la frontière entre le Sénégal et la Gambie.
Voici le récit d’Arthur :
« Nous avons décidé d’arriver tôt le matin au poste frontalier entre le Sénégal et la Gambie. Avant cela, nous nous sommes renseignés sur les papiers nécessaires et les démarches administratives à effectuer en tant que ressortissants français. Nous avons pris la route à 8 heures du matin et avons parcouru environ 2 heures avant d’arriver à la frontière gambienne. Après avoir quitté officiellement le Sénégal, nous avons été guidés à travers les différents bureaux du poste gambien pour faire tamponner nos passeports. Étant donné que nous devions parler anglais, c’est Marie qui a été notre porte parole.
Le douanier nous a demandé ce que nous allions faire dans le pays, si nous venions visiter ou si nous étions en transit. Nous avions prévu de transiter par le pays pour arriver plus rapidement en Casamance, une région du Sénégal. Cela n’a pas plu au douanier présent, et une tension s’est installée entre nous. Le douanier nous a demandé de payer une certaine somme pour traverser le pays, mais comme nous nous étions déjà renseignés sur le montant à payer et il était hors de question de dépenser de l’argent. Notre budget était déjà assez serré. Marie a finalement décidé de changer d’avis et de visiter la Gambie, mais le douanier ne nous a pas crus et nous a demandé de retourner du côté sénégalais.
Nous avons décidé d’attendre car une légende dit que quand on est en Afrique, on a soit le temps, soit l’argent, et nous n’avions pas l’argent. Par pure coïncidence, un autre douanier nous a aperçus en plein soleil et nous a fait signe de venir derrière les bureaux de la douane pour nous mettre à l’ombre, visiblement pas au courant de la dispute avec son collègue. Et voilà que nous avons été invités à déjeuner par une autre douanière qui, cette fois-ci, était apparemment toujours pas au courant de notre conflit. Nous avons mangé à l’ombre avec tout un groupe de la douane en attendant que la situation se calme.
Malheureusement, le premier douanier (celui qui nous a causé des problèmes) est sorti de son bureau et nous a vus manger avec ses collègues de travail. Nous avons alors eu un léger fou rire et avons attendu à nouveau, mais rien ne s’est passé pour autant. Il était déjà midi passé à ce moment-là, et nous sommes restés comme ça jusqu’à 14h-15h. Il était alors impossible de rentrer dans le pays. D’autres Français sont arrivés vers 17h et ont eu des problèmes avec le douanier. Après une bonne demi-heure de négociations, nous avons finalement réussi à entrer dans le pays avec nos passeports tamponnés. «
Marie et Arthur ont prévu de visiter la Norvège, le Danemark et l’Irlande à bord de leur fidèle compagnon, Zébulon.
De son côté, Étienne a commencé sa saison chez Cyclo Trott à la Palmyre, mais envisage également de repartir en vadrouille à bord de son Syncro après l’été.
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